Les Savanturiers du cerveau

Pour la 3ème année consécutive, les élèves de l’ULIS mènent un projet Savanturiers autour de la thématique du cerveau. En quoi cela consiste-t-il ?
Les élèves adoptent une posture de chercheurs en sciences cognitives pour comprendre comment fonctionne le cerveau humain.
Au départ, ils construisent une question de recherche à partir de leurs propres interrogations, et ce, à partir d’un thème que l’enseignant a prédéfini. À titre d’exemples, voici les 3 questions sur lesquelles ont planché les élèves :
  • 2016-2017 : la mémoire : le sommeil exerce-t-il une influence sur la mémoire du goût ?
  • 2017-2018 : l’attention : nos performances en calcul mental sont-elles perturbées par un mouvement extérieur à nous-mêmes ?
  • 2018-2019 : les émotions : sommes-nous davantage tentés de manger quand nous sommes stressés ?
Une fois la question posée, les élèves élaborent des hypothèses de réponses. Charge à eux ensuite de monter un protocole d’expérience pour vérifier le bienfondé de celles-ci. Chaque protocole est longuement discuté, sous la direction de notre mentor, un chercheur en sciences cognitives, avec lequel une visioconférence est organisée quasiment chaque semaine. Il attire notamment l’attention sur les points de vigilance, comme par exemple les problèmes éthiques (ex : peut-on faire manger n’importe quoi aux participants d’une expérience ? Peut-on leur faire peur ?…). Il nous éclaire également sur des aspects méthodologiques. Le protocole est toujours testé en amont, pour vérifier que tout est calé, avant d’être appliqué à grande échelle. Ce sont les élèves eux-même qui font passer les expériences et récoltent les données. L’exploitation statistique est effectuée par notre mentor et les conclusions sont co-élaborées. Le projet se conclut à chaque fois par la participation à un congrès des jeunes chercheurs (2017 : Paris ; 2018 : Lyon ; 2019 : Lons-le-Saunier), où les élèves communiquent les résultats de leur recherche. Pour voir notre présentation en 2018, cliquez ici Que travaillons-nous ?
Grâce à un tel projet, à raison d’1 heure hebdomadaire durant toute l’année, les élèves réfléchissent collectivement, échangent, confrontent leurs avis et délibèrent démocratiquement. Ils éprouvent in vivo la démocratie participative et acquièrent les valeurs de liberté d’expression et de respect d’autrui.
C’est aussi l’occasion de réfléchir sur des questions éthiques, les mêmes que se posent les chercheurs. Ce projet permet aussi de rendre plus palpable le métier de chercheur. Il s’agit de déconstruire l’image d’un savant fou enfermé dans son laboratoire. Les élèves doivent régler les mêmes problèmes, imaginer des solutions, tout en respectant certaines valeurs éthiques. Ils font l’apprentissage de la rigueur à travers la nécessité de standardiser les tests lors des expériences. Mener une expérience exige cette rigueur méthodologique. Il faut savoir bien s’exprimer, bien lire parfois, bien noter les réponses, les reporter dans un tableur…
Sans oublier que des calculs sont parfois nécessaires pour recueillir des données : calcul d’IMC, de durées…